Je pense avoir réussi à encourager mes élèves, dès la maternelle, à explorer la nature, à s’immerger dans l’art, à s’intéresser aux sciences et à comprendre la biodiversité. 

Mon approche pédagogique visait à éveiller leur curiosité et à les sensibiliser à l’environnement qui les entoure. Une grande ruche vitrée dans la classe permettait aux élèves d’observer la vie d’une colonie d’abeilles aux quatre saisons.

A la retraite aujourd’ hui, j’ai maintenant davantage de temps pour m’occuper de mes ruchers et les différents miels récoltés sont le fruit, je pense, d’une belle collaboration entre les abeilles et moi.

Ma conception de l'apiculture : contribuer au maintien de la biodiversité végétale en assurant une gestion saine de mes colonies d'abeilles dont le développement dépend étroitement de la qualité de l'environnement. 

Le Rucher de l’Instit pratique une apiculture de transhumance qui consiste à déplacer les ruches en fonction des miellées (production de nectar et de pollen par les fleurs). Ainsi, les abeilles ont toujours de quoi butiner, se fatiguent moins en effectuant des vols plus courts, et il est ainsi possible de procéder à des sélections de récoltes selon le miel que je souhaite produire. 

En début de saison, les colonies d’abeilles sont placées dans les champs de pissenlits puis sous les fruitiers vosgiens. Les ruches sont ensuite transhumées au fil des floraisons. D’abord dans une forêt d’acacias en Haute Saône puis sous les tilleuls de l’ouest vosgien sur les terrains d’un agriculteur bio. 

En juin, les ruches sont installées au milieu des mûriers sauvages, en lisière de forêt, pour récolter le miel de ronce. En juillet et août, les ruches sont déplacées dans les forêts des Hautes Vosges. Pour terminer la saison et pour constituer leurs réserves pour l'hiver, les abeilles butinent les fleurs de Balsamine, et de renouée dans la plaine des Vosges.